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Concarneau, nouveau club phare breton ?

Seul représentant breton de la division, Concarneau a longtemps eu l’image de petit poucet breton, à l’image du voisin guingampais en Ligue 1. Mais derrière un fonctionnement qui peut paraître amateur, l’USC voit la vie en grand et n’a pas peur de se cacher derrière un objectif Ligue 2 pleinement assumé.



Source : site officiel de l'USC

N’importe quel suiveur du football français vous le dira, la Bretagne est une vraie terre de football. Deux de ses représentants, Rennes et Guingamp, jouent un rôle important en Ligue 1. Brest et Lorient s’affirment comme deux des meilleures équipes de Ligue 2 ; il n’est d’ailleurs pas impossible de les revoir ensemble au plus haut niveau dès la saison prochaine. D’autres clubs, comme Saint-Brieuc, Saint-Malo et Vannes ont connu le football professionnel, et sont aujourd’hui favoris de leur poule de National 2. Et puis il y a Concarneau, club finistérien qui aimerait bien se mêler à la longue liste des clubs ayant marqué l’histoire du football breton.


Entre amateurisme et professionnalisme

Niché entre Brest et Lorient, Concarneau est avant tout reconnu pour son activité portuaire. Neuvième port de pêche de tout le pays, la ville d’à peine 20 000 habitants profite de sa localisation géographique pour développer son économie et le tourisme. Et cet avantage maritime, l’US Concarneau s’en sert également pour s’affirmer dans son identité, par le surnom des joueurs d’abord : les Thoniers. Par le logo ensuite, changé en juin 2017 et laissant transparaitre l’ancre des navires locaux, ainsi que les remparts construits par Vauban au XVIè siècle. Derrière ces symboles, le club entend exposer son statut de « premier club amateur breton », selon le président Jacques Piriou. Amateur, le club ne l’est plus totalement, bien que de nombreux joueurs conservent une activité professionnelle à côté de l’USC : « tant qu’on sera en National, on restera dans cet esprit. Ce sont les amateurs qui ont fait ce qu’on est aujourd’hui, on leur fait confiance » disait le président il y a tout juste un an au micro de France Bleu Breizh Izel.


Bien qu’ayant conservé une partie de ses joueurs de CFA, Concarneau se professionnalise de plus en plus. Ce changement est marqué par un agrandissement de l’organigramme, et par la présence de Pierre Lhotelier, devenu l’an passé directeur administratif du club après avoir occupé cette fonction au Stade de Reims en Ligue 1. Une révolution dans une structure qui était auparavant amatrice, et qui est passée d’un statut associatif à celui de société anonyme l’été dernier. Désormais, Concarneau ne se cache plus et vise la montée à moyen terme. Un objectif qui peut paraitre prétentieux alors que le club n’entame que sa troisième saison en National, mais qui viendrait confirmer deux belles saisons (11ème puis 13ème, après avoir fini champion d’automne en 2016-2017). Pourtant, le club dispose d’un budget relativement bas (environ 2 millions d’euros). Des moyens limités qui donnent lieu à des situations parfois rocambolesques, comme le périple qu’a constitué le premier déplacement de la saison à Bourg en Bresse, relaté dans les colonnes d’Ouest France. Les joueurs sont partis la veille du match juste après l’entraînement, et ont écoulé les quelque 850 kilomètres à bord de plusieurs mini-bus jusqu’à Nantes, d’un train jusqu’à Lyon avant de terminer le trajet en bus le lendemain matin. Loin, très loin du standing de certains clubs de la division qui possèdent le luxe de se déplacer en avion.


Chantiers navals, travaux et Coupe du Monde féminine

Comme chez beaucoup de clubs de ce niveau souhaitant franchir un palier, le changement de dimension est également reflété par le stade. Construit en 1988 afin de palier à la destruction de l’ancienne enceinte par un ouragan, le stade alors appelé Kerampéru se nomme aujourd’hui Guy Piriou, un homme très important pour le club dont il a été président durant dix ans (l’actuel président n’est autre que son fils), mais également pour la ville puisqu’il a créé les chantiers navals Piriou, qui emploient près de 200 Concarnois. D’une capacité de 6 500 places, il a subi un lifting intégral durant huit mois la saison passée. Ainsi, le club se dote de nouveaux vestiaires, d’un système d’éclairage plus puissant ou encore d’un parking plus grand, pour un coût total de 2,5 M€, financés par la ville ainsi que par des subventions. Surtout, le club s’enlève par la même occasion le risque de relégation administrative qui lui pendait au nez. Et pour cause, l’ancien Guy Piriou n’était pas aux normes du National. Désormais, il l’est même pour accueillir des matchs de Ligue 2. Et cela ne va pas sans déplaire aux quelques 2 000 supporters qui se massent en moyenne dans le stade tous les quinze jours.



Le stade Guy Piriou après les travaux


De quoi préparer en toute tranquillité la venue de Dunkerque samedi ? Détrompez-vous, l’USC ne pourra pas jouer « à domicile » ce match comptant pour la deuxième journée, et sera exilé au stade de Penvillers à Quimper. La raison ne se trouve pas au niveau des travaux, mais d’un évènement organisé par la ville de Concarneau. Alors que le voisin lorientais a l’habitude d’organiser à cette période de l’année le Festival Interceltique rendant sa pelouse du Moustoir impraticable, le stade Guy Piriou a été désigné stade hôte de la Coupe du Monde féminine des U20, qui a lieu en ce moment en Bretagne. Ainsi, les supporters de Thoniers pourront apprécier des matchs inédits comme Brésil - Corée du Nord ou Ghana - Nouvelle Zélande ce weekend, et un éventuel quart de finale de l’équipe de France le 16 août prochain. Une belle publicité pour Concarneau, tout comme Vannes, Saint-Malo et Dinan, qui organisent également la compétition. L’occasion de démontrer, une fois de plus, que la Bretagne est une vraie terre de football.

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