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  • Photo du rédacteurPassionBallon

Entre rugby et basket, le Pau FC s'affirme

Pensionnaire de National pour la troisième saison consécutive, Pau est en train d’assumer sa mue, entre internationalisation et nouveau stade. Une manière comme une autre de s’affirmer dans une ville où rugby et basket-ball se partagent le monopole sportif, et surtout de maintenir le Sud Ouest en National.





Si vous suivez le National depuis longtemps, voir le Pau FC à ce niveau n’a rien de surprenant. En effet, le club peut se vanter de co-détenir le record de longévité de cette division, à hauteur de dix ans entre 1998 et 2008. Oscillant entre National, CFA et menace de dépôt de bilan, Pau tente d’exister au milieu d’autres sports qui attirent plus de public.


Entre rugby et basket, difficile d'exister

En effet, si le football est de l’avis de tous le sport le plus populaire de France, cette affirmation ne se vérifie pas dans le Béarn. À l’image du Sud Ouest en général, la région est davantage tournée vers le rugby, portée par une locomotive locale, la Section Paloise. Triple champion de France, le club est financé en grande partie par l’entreprise Total, très présente dans la région. Le groupe pétrolier participe au budget de la Section à hauteur d’environ 8 millions d’euros, une somme énorme qui représente le quart des fonds du club. Le Pau FC se retrouve ainsi relégué au second rang, voire au troisième si l’on tient compte du club de basket-ball local, l’Élan Béarnais. Mastodonte du ballon orange (neuf fois titré), le club peut se targuer d’avoir la meilleure affluence de Pro A, remplissant régulièrement les 7 000 places du Palais des Sports. Cette belle réussite sportive de la ville de Pau lui a permis d’obtenir en octobre dernier le label de « ville européenne du sport, récompensant les infrastructures et initiatives sportives.


En vantant la qualité des terrains de sport à Pau, l’ACES Europe (qui a remis le label) ne s’y est pas trompé. En effet, le maire François Bayrou (Modem) entreprend depuis son arrivée à la mairie en 2014 d’importants travaux de rénovations des structures sportives. Avec, en tête d’affiche, le stade du Hameau. Construit dans une zone périphérique, il abrite depuis 1990 les matchs de la Section Paloise. Auparavant ouvert et d’une capacité de 13 000 places, il subit d’important travaux entre 2015 et 2017, coïncidant à la fois avec l’arrivée des centristes à la mairie et avec la remontée en Top 14 du club de rugby. Cette rénovation (à hauteur de 16 millions d’euros et entièrement financée par les collectivités locales) a permis à la Section de se doter d’un superbe outil de travail fermé de 18 000 places et ultra-moderne. Un problème résidait toutefois : le Pau FC, tout juste remonté en National, devait également jouer ses matchs au Hameau, faute d’homologation de son ancien stade.


Pau vote "non" à la cohabitation

Forcée, cette cohabitation n’était pas du goût de tout le monde. Évoluant en première division et générant de fortes affluences (14 000 personnes en moyenne), la Section Paloise était logiquement prioritaire sur le Pau FC. Les rencontres de Top 14 ayant lieu le samedi ou le dimanche, les footballeurs étaient souvent contraints de jouer le jeudi soir afin de respecter le délai de 72 heures entre deux matchs sur une même pelouse imposé par le Ministère des Sports. Pire, le Pau FC a même été contraint de délocaliser un match à Tarbes en début de saison. Surtout, le problème de la pelouse se posait régulièrement, qui plus est dans une région aux fortes précipitations.

Lassés de cette situation peu commode, les dirigeants palois ont demandé la construction express d’un stade entièrement dédié au football. Leur voeu a été exaucé, et ce nouveau stade du Pau FC a été édifié en moins d’un an.


Loin d’être révolutionnaire, il ne compte qu’une tribune pouvant accueillir 1200 places. Une butte est située en face, où pourront s’asseoir d’autres supporters, et où pourra surtout être édifiée une autre tribune en cas de montée en Ligue 2. Mais il possède deux avantages : il est considéré comme au normes du National, et n'a pas coûté un sou au Pau FC (financé par la Communauté d'Agglomération). Une manière de s'assurer un développement sans toucher aux fonds limités du club (moins de 2 millions d'euros de budget, l'un des plus bas de la division).



Le maquette du nouveau stade


Situé juste à côté du stade du Hameau, il permettra aux supporters palois d’affirmer leur identité sans subir les contraintes du partage de terrain. En première loge dans cette défense d’identité, on retrouve les STUP (Supporters de la Tribune Ultra Paloise). Fort d’une trentaine de membres, ce groupe créé il y a deux ans se charge de l’ambiance au stade, défendant un « football populaire, comme vecteur social », réalisant même quelques déplacements (les plus proches, à Rodez notamment). Ils occuperont une place de choix dans un stade nettement plus petit, au point « d’avoir plus de demande que d’offre » selon le président Bernard Laporte-Fray. Si le club palois faisait partie des meilleures affluences de National l’an passé (attirant plus de 3000 spectateurs par match), le rendu télévisé d’un stade du Hameau paraissant vide n’était pas une bonne publicité pour le club. Désormais, et à l’heure de la diffusion massive via Canal + et FFF TV, voir un nouveau stade rempli à chaque match sera un facteur clé au développement du Pau FC. « Nouveau stade », car ce dernier ne possède pas encore de nom officiel. Si le club préfère l’appellation « Stade de Pau », le quotidien La République des Pyrénées a récemment établi un sondage plébiscitant le nom « Stade des Pyrénées », bien que le tout juste retraité des micros Jean-Michel Larqué puisse donner son nom à la nouvelle enceinte.



Les ultras de la STUP


En plus du nouvel écrin, Pau accroit son développement avec une particularité : il sera le seul club engagé en National à être entrainé par un étranger, puisque c’est l’Italien Raffaele Novelli qui a pris les rênes de l’équipe. Ancien scout pour le Genoa et entraineur en troisième division italienne, il sera l’une des attractions de ce championnat. Novelli aura du pain sur la planche, puisqu'il sera chargé de maintenir un club qui a attendu la dernière journée pour le faire lors des deux dernières saisons. Battu en ouverture par le promu Marignane-Gignac, il se saura attendu au tournant vendredi prochain face à Chambly, pour ce qui sera la première du club dans un nouveau stade dont le confort et l’architecture seront presque autant commentés que la tactique du nouvel entraineur. En espérant une note positive pour un écrin qui est, selon le slogan de la mairie, « tout nouveau, tout Pau ».

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