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La longue descente aux enfers d'Hércules

Dernière mise à jour : 19 juil. 2018

Encore présent en Liga il y a quelques années, Hércules va enchaîner une cinquième saison d’affilée en Segunda B, l’équivalent du National 1 en France. Comment le club en est-il arrivé là ? Éléments de réponse.




Septembre 2010. Le football espagnol est en émoi depuis quelques semaines, et la victoire en finale de Coupe du Monde face aux Pays-Bas, grâce à un but d’Iniesta. Le Catalan, ainsi que ses coéquipiers Puyol, Piqué, Pedro ou encore Xavi, fait son retour dans un Camp Nou qui célèbre ses héros pour la deuxième journée de Liga. Face à eux, se dresse une équipe qui retrouve l’élite quatorze ans après sa dernière participation : l’Hércules Club de Futbol. Contre toute attente, l’équipe basée à Alicante l’emporte 2-0, mettant fin à plus d’un an d’invincibilité à domicile des Blaugrana. Rendu possible par des investissements colossaux, cet exploit ne fut malgré tout qu’un mirage dans une saison galère, à l’issue de laquelle le club fut relégué.


Si une relégation directe pour un club promu n’a rien d’une catastrophe, dans ce cas précis, les investissements records réalisés par le propriétaire Enrique Ortiz plombèrent les finances du club. En 2010 et alors que la région peine à se relever de la crise des subprimes, Ortiz s’attache les services de stars internationales : David Trézéguet, Royston Drenthe (ex-Real) ou encore Nelson Valdez (ex-Dortmund). À eux trois, ils occupent près de la moitié de la masse salariale de l’équipe, et leur départ suite à la descente laisse un trou de près de 30 millions d’euros dans les finances du club. La remontée immédiate est donc une nécessité pour permettre à Hércules de survivre. Or, les alicantinos ratent le retour en Liga à la dernière journée, et la situation commence à empirer.


La dette du club devient toujours plus importante, et Hércules doit revoir ses ambitions à la baisse. Sans recrutement, le club se maintient lors de la dernière journée de la saison 2012-2013, avant de descendre en Segunda B en 2013-2014. Là encore, la montée est ratée de peu, et le club se voit condamné à rester un an de plus en troisième division. Un rang bien évidemment indigne de la dixième ville d’Espagne. Après deux nouveaux échecs en barrages, Hércules voit son avenir s’assombrir en coulisses à l’été 2017. Le club voit un nouveau président arriver (Ramirez), le sixième depuis l’arrivée d’Ortiz en 2009. L’objectif de Ramirez est de combler la dette du club, dont 4M€ n’ont toujours pas été remboursés. Après un été entier à négocier avec le Fisc, il parvient à obtenir gain de cause et permet au club, coûte que coûte, de continuer d’exister. Il promet d’injecter près de 2 millions d’euros supplémentaires pour « construire une équipe compétitive, capable de remonter en Liga 123 (nouvelle appellation de la deuxième division espagnole) ». À ce jour, les supporters n’ont toujours pas trouvé trace de ces deux millions d’euros.


En contrepartie, Hércules ne peut recruter, et n’a cette fois pas la chance de faire partie des quatre premiers, susceptibles d’obtenir une place en deuxième division. Après une nouvelle saison galère en coulisses (trois changements d’entraineurs), le club d’Alicante va sans doute terminer à une anonyme neuvième place. Pire, le manque de garanties apportées par Ramirez pourrait signifier un nouvel été de stress pour des supporters qui, malgré des résultats en deçà des attentes, continuent de peupler le stade José Rico Pérez. Et qui continueront de le faire quoi qu’il arrive, même en cas de disparition…

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