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Mais que se passe-t-il à Bordeaux ?

Dernière mise à jour : 6 déc. 2018

Entre rachat en pourparlers et mercato bloqué, Bordeaux vit son été le plus compliqué depuis bien longtemps. À six jours du premier match de la saison en Ligue Europa, le temps presse pour les Girondins.



Source : Sud Ouest



« Je pourrais remettre mon engagement en cause ». En prononçant cette phrase au début du mois de juin, Gustavo Poyet a glissé un frisson chez tous les supporters bordelais. Arrivé fin janvier à la tête d’une équipe relégable, le coach uruguayen a métamorphosé les Girondins jusqu’à atteindre une sixième place qualificative pour la prochaine Ligue Europa. Si ce changement radical de résultats a entièrement satisfait les supporters, il existe un profond malaise entre Poyet et se direction. Même si il n’a pas démissionné, Poyet est toujours alerté par la situation. En cause : les interminables pourparlers pour le rachat des Girondins de Bordeaux, qui bloquent toute l’intersaison du club.


Rachat, pas rachat : le temps presse

Propriété de M6 depuis près de deux décennies, le club est plus ou moins officiellement à vendre depuis plusieurs années. Chaque été ou presque, des rumeurs annonçant l’arrivée d’un consortium chinois à la tête des Girondins sont lancées, sans que rien n’aboutisse. Mais cette année, la donne est différente. Le fond d’investissement américain GACP est entré dans la danse pour tenter de rassembler les 70 millions d’euros réclamés par le président du directoire, Nicolas de Tavernost. GACP a d’abord dû faire appel à des investisseurs extérieurs afin de rassembler une telle somme, avant de finalement apporter les garanties attendues. Après de longues négociations (les discussions ont démarré en mars dernier), Bordeaux n’a sans doute jamais été aussi proche d’être vendu. La visite de Joe DaGrosa (patron de GACP au Haillan lors de la reprise de l’entraînement le 29 juin en compagnie du président de M6 va ainsi dans ce sens.


Pourtant, et malgré la volonté des deux parties de conclure l’affaire le plus vite possible, quelques détails coincent encore. Le principal point de désaccord concerne la location du Matmut Atlantique. GACP se freine à un accord tripartite passé entre la mairie de Bordeaux, la Société Bordeaux Atlantique et M6, stipulant un coût de location à hauteur de 4 millions d’euros par an. Un coût qui semble trop élevé aux yeux des Américains, lesquels souhaitent le renégocier à la baisse, d’autant que le contrat annonce un accord sur trente ans. Cet accord, jugé « très contraignant » par GACP, figure donc au centre des négociations, qui « prendront fin d’ici sept à dix jours », selon L’Équipe. Une date butoir à prendre avec des pincettes quand on sait que les Bordelais avaient précédemment fixé celle du 15 juin pour prendre une décision.


Malcom, élément déclencheur du mercato bordelais

Sauf que maintenant, la situation devient un poil préoccupante, surtout qu’elle conditionne totalement le mercato des Marines et Blancs. Sans savoir quel sera le futur propriétaire (et donc le budget), Gustavo Poyet ne peut pas composer son équipe pour la saison à venir. Ainsi, Bordeaux n’a toujours pas recruté le moindre joueur, et ce malgré des manques évidents (notamment au poste d’attaquant). De plus, le mercato bordelais est soumis à une autre variable : le départ de Malcom. Si l’on sait depuis plusieurs mois que l’ailier brésilien quittera le club cet été, sa destination demeure aujourd’hui inconnue. Plus que la destination, c’est aujourd’hui le timing de son départ qui inquiète les supporters. Les intérêts sont nombreux : on évoque aujourd’hui Tottenham, Everton ou encore l’AS Roma. L’offre de prêt avec option d’achat de l’Inter ayant été refusée (les dirigeants souhaitent toucher les liquidités tout de suite), le piste la plus chaude mène au club romain, qui aurait transmis une offre de 35 millions d’euros aux Girondins. Le transfert pourrait rapidement se concrétiser (Bordeaux demande 40 millions), d’autant que Malcom n’a pas été retenu pour le match amical contre l’Union Berlin samedi. Pour le moment, le seul nom ayant fuité pour le remplacer est celui de Saman Ghoddos, un international iranien évoluant en Suède qui pourrait également rejoindre … Amiens.


En plus de Malcom, les dirigeants du club au Scapulaire attendent d’autres départs. Pour le moment, seul Diego Rolan a quitté définitivement le club, pour 6 M€ au Deportivo La Corogne. En vrac, plusieurs joueurs comme Otavio, Jonathan Cafu, Vukasin Jovanovic ou encore Théo Pellenard pourraient faire leurs valises. Cependant, les prestations décevantes de ces joueurs l’an dernier ne devraient pas attirer les potentiels acheteurs. Pire, Bordeaux risque gros en bradant un joueur comme Cafu, tout de même acheté 8 millions d’euros l’an dernier. Pour l’instant, le départ le plus probable est celui d’un homme pas loin d’être indispensable : l’arrière droit sénégalais Youssouf Sabaly, qui bénéficierait de la hype post Coupe du Monde pour rejoindre le Napoli. Si le club italien dément via son président De Laurentiis, l’affaire pourrait se conclure aux alentours de 15 millions d’euros. Mais pour le moment, rien de conclu et l’absence de départs payants rend presque impossible un recrutement pourtant vital de Bordeaux.


Une reprise sans recrues ni certitudes

Car si Gustavo Poyet s’agace sérieusement, c’est qu’il y a une raison. Et il suffit de regarder le calendrier girondin pour la comprendre : après un dernier match amical samedi, les Bordelais joueront leur premier match officiel jeudi prochain, en deuxième tour préliminaire de Ligue Europa face aux Lettons de Ventsplis. Si l’adversaire ne devrait sur le papier poser aucun problème aux Aquitains, la préparation mouvementée en coulisses pourrait avoir des conséquences néfastes sur ce rendez-vous déjà décisif. Sans recrues et avec un groupe perturbé par deux titulaires mondialistes (Sabaly et Lerager), Bordeaux va se retrouver très affaibli à l’heure d’attaquer ce rendez-vous, d’autant que le traumatisme de l’élimination précoce contre Videoton l’an dernier est dans toutes les têtes.


Malgré les deux variables « rachat » et Malcom pour le moment négatives, Bordeaux a tout de même tenté d’approcher quelques joueurs. Déjà évoqué l’an dernier, le nom du néerlandais Luuk de Jong a refait surface, mais le buteur a préféré prolonger avec le PSV. Dans un premier temps, Gustavo Poyet souhaite au minimum un milieu de terrain et un avant-centre afin de remplacer Soualiho Meité et Martin Braithwaite, dont les prêts en Gironde sont terminés. La venue d’un arrière gauche a été évoquée, mais pourrait finalement ne pas avoir lieu. Symbole de cette période statique dans le sens des arrivées : Maxime Poundjé, d’abord poussé vers la sortie, a finalement été prolongé. Au club depuis huit ans, il ne s’est jamais réellement imposé à son poste, à tel point qu’il était chaque été question d’un départ. Pourtant, les dirigeants ont cru bon de renouveler son contrat jusqu’en juin 2021. Certes, il faut ajouter à ce dossier le départ de Diego Contento, en fin de contrat en juin dernier et qui a rejoint le Fortuna Düsseldorf, mais la gestion du cas Poundjé est révélatrice du manque d’ambition chronique dont font part les dirigeants actuels du club. Comme si les raisons de s’activer ne suffisait pas, la saison 2018-2019 doit être celle des Girondins. Champions en 1999 et 2009, les Marines et Blancs se doivent de perpétuer la tradition, et de soulever une septième fois le championnat. Encore faudrait-il se donner les moyens de rêver…

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